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Admin Admin
Nombre de messages : 625 Age : 54 Date d'inscription : 20/04/2006
| Sujet: Résumés de livres Dim 14 Mai - 23:26 | |
| La France injuste Je lis, avec grand intérêt, ce regard extérieur de Timothy B. Smith sur le comportement des Français du « toujours + » et qui sont les bénéficiaires de l'État providence, au détriment de ceux qui sont vraiment dans le besoin. Merci pour vos recommandations de lectures. Léoneck
http://econo.free.fr/scripts/notes2.php3?codenote=141
NOTE DE LECTURE TITRE : LA FRANCE INJUSTE AUTEUR : TIMOTHY B. SMITH ÉDITEUR : AUTREMENT Frontière
Attention ce livre peut nuire à votre moral.
Timothy B. Smith, universitaire canadien, porte un regard extérieur sévère sur la France, ses certitudes économiques et sociales. Pas totalement impartial, il met tout de même le doigt là où ça fait mal, très mal. Cet ouvrage extrêmement documenté s'avère d'une lecture assez laborieuse mais enrichissante. La France a raté un train à la fin des trente glorieuses, dans les années 70, et ses politiques, de droite comme de gauche, n'ont pas le courage de prendre les mesures qui s'imposent. Je conclurai en citant Göran Persson, Premier ministre suédois : « Dans certains pays, on fait plus facilement la révolution qu'on ne réforme. » Perspective inquiétante mais d'actualité. Léoneck
Les amis, aprés discussion avec Léoneck, je vous propose un CR de lecture du dernier bouquin de Christian Blanc qui me nous a semblé pouvoir être une source de réflexion intéressante... amities socio libérales Guy Noailhet Je vous propose un CR de lecture du bouquin de Chrsitian Blanc « la croissance ou le chaos» La 1ère partie du bouquin est consacrée à l’état économique et social du pays : rien d’original compte tenu du flot constant de publications qui l’ont précédé sur le déclin de la France. Par contre les propositions pour relancer l’économie et la dynamique de l’emploi m’ont semblées originales et pragmatiques, documentées par des exemples précis, vérifiables et acceptables par tous. 1- l’idée d’attendre la croissance pour faire des réformes structurelles est absurde 2- tous les exemples donnés : Catalogne, Pays Basque espagnol, Bavière, Finlande, Cambridge, Stanford , Producteurs de vin d’Australie, agroalimentaire en Suède …la réussite vient de la mise en synergie des acteurs de la croissance : chercheurs, universitaires, entrepreneurs et pouvoirs publics. Comment : en créant des clusters(mise en réseau de toutes les ressources matérielles et humaines) dans un secteur géographique donné ou tous les acteurs ont leur destin lié à la réussite du cluster. Un seul fonctionne en France en marge du centralisme français : Grenoble avec l’électronique et les nanotechnologies par la mise en place de synergies entre CEA(recherche), LETI(université), INPG(grande école), Entrepreneurs(Schneider, ST électronique , Soitec, HP…), collectivités territoriales et région). 3- En observant cette réussite, le PM précédent a lancé un appel d’offres aux régions pour identifier les pôles de compétitivité : bien que le temps laissé au candidats(3mois) fut extrêmement cours, le succès fut étonnant : on attendait une quinzaine de réponses : 500 dossiers ficelés en 3 mois et jugés dans l’ensemble de très bonne qualité ! Hélas la bureaucratie centrale s’est emparée du projet, le gouvernement a changé, une logique de saupoudrage selon les intérêts politiques a mis fin à l’enthousiasme de départ…plus rien ne se passe. 4- Le temps de l’administration centrale n’est pas le temps de l’économie ! Le foisonnement de projets le prouve. Comment basculer le pays vers l’économie du XXIème siècle? a. Libérer les universités : réforme de 68 obsolète = basculer vers l’autonomie administrative et financière(dotation nationale et régionale), assurant la gestion de son personnel, et contrôlée par un conseil d’administration réduit(12 au lieu de 30…60 !) mais représentant tous les acteurs du réseau économique et ayant pouvoir décisionnel. L’université doit être la passerelle naturelle entre science et industrie. Elle doit être pluridisciplinaire en fonction de son territoire. La recherche universitaire doit être en majorité financée par des partenariats avec l’industrie. La créativité vient de la circulation des hommes et de la diffusion des savoirs. b. Libérer la recherche : restructuration du CNRS dont le fonctionnement centralisé, la hiérarchie et le mérite à l’ancienneté sont dépassés et passage à un modèle d’organisation horizontale en réseau avec les acteurs industriels et universitaires . Plus de chercheurs/chercheurs mais que des chercheurs/enseignants avec des revalorisations très importantes de leurs salaires en fonction de leurs engagements. Une dynamique recherche/enseignement doit être crée. Tous les personnels de la recherche publique doivent passer sous l’autorité des présidents d’université. Par contre confier à l’administration centrale existante du CNRS les missions liées à la gestion des thésards, chercheurs stagiaires, voyages d’étude, équipements des labos… colloques, évaluation des labos, primes….le CNRS devient une agence de moyens pour la recherche nationale. c. Libérer les régions : les compétences microéconomiques doivent être transférées aux régions. Dernière décentralisation inachevée : décalage entre le transfert des charges, des moyens et très peu des compétences. Le développement des PME/TPE est une mission régionale. La tutelle des CCI aussi. Il faut fondre d’urgence les CCI et les CRCI ! La gestion de la formation continue sera faite au niveau du bassin d’emplois en partenariat avec les PME/TPE pour prévenir des sinistres comme Moulinex. Les technologies doivent rentrer dans les activités traditionnelles des régions(fertilisation). Je m’en tiens qu’à l’aspect économique, il y a aussi de bonnes idées sur le statut de l‘élu, la réduction du personnel politique central(aucune réduction après 3 vagues de décentralisation !) , la réforme des mécanismes de solidarité qui pénalisent les + nécessiteux, sortir de la logique de saupoudrage financier généré par la bureaucratie centrale, Un pays qui ne sait pas ou il va est par reflex conservateur(gauche et droite confondues) | |
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Nombre de messages : 625 Age : 54 Date d'inscription : 20/04/2006
| Sujet: Re: Résumés de livres Lun 5 Juin - 13:25 | |
| NOTES DE LECTURE DU LIVRE DE MICHEL ROCARD « SI LA GAUCHE SAVAIT, entretiens avec Georges-Marc Benamou »
Extrait de la 4ème de couverture : « Face à face surprenant et d'une grande richesse. Car, à des questions qui ne le ménagent pas, Michel Rocard répond sans détour. La guerre d'Algérie, Mai 68, le gauchisme, mai 81, Le Pen, les coulisses de Matignon, Mitterrand, l'Europe, mais aussi Fabius, Jospin, Delors… Et quelle magnifique leçon d'histoire politique il donne à l'heure où le Parti Socialiste est en quête d'un chemin nouveau. »
Mon aîné de sept ans, je comprends aujourd'hui pourquoi Michel Rocard a pu influer, dès mes vingt ans, mon initiation politique. L'effondrement de la IVe République, la guerre d'Algérie, les errements troubles de François Mitterrand, la SFIO de Guy Mollet, le PSU, Mai 68, Mendès-France…Ma jeunesse s'éclaire et s'explique. Inconsciemment, je suivais Michel Rocard, mon mentor subliminal. Dès les premières pages de son livre, il s'impose en Maître à penser intransigeant et incorruptible. Un rôle que je ne saurais lui contester, ayant été, victime ou bénéficiaire (?) d'un courant de pensée que je ne peux renier. Si en 81 j'ai fêté l'accession de François Mitterrand, c'était rendre hommage à l'Artiste Politique qui avait, enfin, amené la Gauche au Pouvoir. Mais j'ai dû, pendant des années, mettre mon mouchoir sur son parcours ambigu pour saluer le talent de l'équilibriste carriériste. Je ne reviendrai pas sur cet hommage à celui qui nous a valu des années de victoires en comparaison avec Jospin, Chevalier Blanc, peureux mais sans reproche, qui nous a conduit au désastre. C'est dit, il fallait le faire. Pardonne-moi Lionel. Mais revenons-en à Michel Rocard. Au fil des pages de ces entretiens sur le passé, la consommation d'encre de surligneur augmente tant ses remarques sont actuelles. Pour l'exemple. Dans la troisième conversation, « Mitterrand, Rocard, qui a commencé ? », page 96, parlant des dangers de la constitution de la Vème en 1995 il écrit : « … ce système monarcho-républicain est une arrogance française, accompagnée d'une forme de repli temporaire récurrent ». Vous l'aurez compris, il actualise son analyse. Et poursuit :... « .. que faire ? Personne n'a le produit de remplacement. Le choix est le suivant : démocratie parlementaire ou démocratie présidentielle… En fait, le grand problème constitutionnel, c'est de régler les conflits de pouvoir entre l'exécutif et le législatif. La Constitution française a l'avantage d'être la seule à y apporter une solution, avec une dissolution et deux élections. Mais le prix est élevé… et il y a une victime : le Premier Ministre – dont de Gaule disait qu'il était là « pour durer et pour endurer »…. Tour ça fait soixante millions d'heureux et un malheureux, le Premier Ministre. C'est une proportion statistique honnête… je crois préférable de ne pas toucher à la Constitution. Si la France s'engageait… cela durerait au moins deux ans – on ne parlerait plus que de cela …on en oublierait aussi bien l'Europe que le chômage, tout cela pour une bataille au résultat imprévisible ». Vous comprendrez que je me sois un peu étendu sur ce passage, mais comment ce fait-il que Michel Rocard trouve encore, cinquante ans plus tard, les réponses aux questions que je n'ose même pas me poser ?
Je n'en suis qu'à la page 120 sur 360. La suite au prochain numéro.
Léoneck
PS : A lire, absolument.
Réponse :
Léoneck
Comme je te l'avais dit j'ai moi aussi été conquis par cet ouvrage, très intéressant, très actuel. J'en ai été envahi, ne pouvant en lâcher la lecture. Je comptais en faire un rapport de lecture, mais tu m'as devancé.
Quelques commentaires : il y a vraiment matière à réflexion dans ce livre, et de manière passionnante. Il y a également de nombreux éclaircissements, et de nombreuses voies tracées.
Il y a une rigueur intellectuelle, une vision de l'économie, de la société, "la gauche c'est nous". Une intransigeance motivée face à l'autre gauche, que le terme extrême rattache trop encore à elle. Une vision des réformes également, et une méthodologie Roccard...
Tant de chose dans ce livre, dans cette vie. J'appuie l'encouragement à la lecture de cet ouvrage.
Romain | |
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Nombre de messages : 625 Age : 54 Date d'inscription : 20/04/2006
| Sujet: Re: Résumés de livres Ven 9 Juin - 20:47 | |
| j'ai lu également ; sympa pour les vieux comme moi de se remémorer toute cette époque. dommage qu'on ait loupé le coche avec Rocard, (comme on l'avait loupé 10 ans + tôt avec Mendes) ; on aurait évité tant de bêtises en 1981 - 1982 ... d'autant que beaucoup de socialistes n'ont rien appris depuis (la remise en cause du virage de 1983 dans le débats économiques est consternante). Rocard n'est plus l'acteur de demain, mais il est toujours passionnant en vieux sage ; je l'ai vu brosser une histoire du socialisme français et dire en quoi la droite et la gauche ce n'est pas la même chose en meeting au cours de la campagne des régionales ... fameux. à propos de fiche de lecture je viens d'acheter le bouquin de DSK. Je vous en ferai un CR quand je l'aurai lu. cordialement, Daniel GENDRIN | |
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