Bonjour à vous.
Voila ce que l'on peut trouver à propos de l'Europe et de l'économie
sur le forum socialiste:
"Il est vrai qu'un oui au traité constitutionnel aurait donné plus
de pouvoir au parlement mais :
1) Il aurait été encore plus difficile de prendre les grandes
décisions indispensables. Même les accords de coopération renforcée
auraient été soumis à l'unanimité des 25 (cela avait posé question à
Delors)
2) Cela aurait conforté les technocrates de la Commission, bien
endoctrinés par les ultra-libéraux anglo-saxons, dans leurs
conceptions aberrantes de ce que doit être la mondialisation (= le
pouvoir des multinationales au profit d'une infime minorité
apatride).
3) Cela aurait confirmé la BCE dans sa politique récéssionniste, pour
défendre une stabilité monétaire qui ne profite qu'à la spéculation,
la thésaurisation improductive et prédatrice.
4) En réussissant l'exploit de maintenir l'Euroland loin derrière le
reste du monde en matière de développement alors que c'était elle qui
rassemblait les meilleurs facteurs de progression, l'organisation
européenne démontre depuis 5 ans son inadaptation, il fallait
l'obliger à se remettre en cause au lieu de lui donner un satisfecit
en votant oui.
Les socialistes ne sont pas à une bêtise près.
a) Ce sont eux qui ont désindexé tous les salaires en 1982, au lieu
de ne les désindexer qu'à partir d'un un certain niveau, par exemple
de 80 ou 90 % du salaire médian.
Les loyers sont bien indexés, pourquoi pas les salaires ?
On est passé d'une économie dynamique, avec inflation, ce qui
obligeait l'argent à travailler pour ne pas être très lourdement
taxé, à une économie de prédation dans laquelle l'argent doit
rapporter même lorsqu'il ne travaille pas, et dont la principale
activité est la spéculation.
Maintenant, au lieu d'indexer les salaires, on indexe les obligations
(pourvu que cel ne se généralise pas).
Cela montre bien que pendant les 30 glorieuses l'argent était au
service de l'Homme, et qu'actuellement c'est l'Homme qui est passé au
service de l'Argent.
b) Quand ils ont privatisé nos grandes entreprises, ils l'ont fait
aussi bêtement que la droite ultra libérale.
A cette occasion on aurait pu constituer d'importantes rentes
collectives pour abonder les retraites par répartition.
c) Ils ont été incapables de faire fructifier notre principal atout,
notre jeunesse, en investissant sur son intégration et sa formation.
C'était et c'est toujours la plus importante chose à faire, ne serait-
ce que pour les retraites. N'en déplaise à l'Europe si cela doit
passer par un déficit budgétaire, qui serait en réalité un excellent
investissement à moyen/long terme.
Il était urgent de voter NON.
Auront-nous des représentants politiques capables de saisir
l'opportunité, de mettre l'Europe sur la bonne voie, que nous leur
avons fournie. "
Voila des critiques de forme sérieuses et construites, absolument mal
fondées en vérité, qui choquent des socio-démocrates.
Le referendum européen laisse des traces au PS. Et il doit en
laisser.
Romain